Résignés mais nullement abattus
C’est le vendredi 13 août, la veille de notre traditionnelle semaine estivale des propriétaires que nous avons appris que le Juge des référés du Tribunal administratif de Grenoble nous avait débouté dans le référé-suspension déposé contre le décret d’autorisation de défrichement de la forêt surplombant les Cimes Blanches. Décret établi par le Préfet de la Savoie. Un sentiment d’injustice de gâchis et de totale incompréhension. Nous avions des arguments solides. Le soutien des plus prestigieuses associations environnementales, le discours des « politiques » multipliant les messages pour protéger l’environnement, la biodiversité, pour ralentir le réchauffement climatique. Des mots, des parols. Car dans la réalité, c’est tout le contraire que l’on constate.
Alors que faire ? Saisir le conseil d’État pour un improbable succès en cassation, maintenir nos recours auprès du TA de Grenoble contre ce défrichement et contre le permls de construire de l’Ecrin Blanc d’Odalys. Pourquoi pas ?
Mais, fidèles à nos habitudes, au terme de l’assemblée générale de l’ACCB La Rosière organisée le 17 août, nous avons privilégié le dialogue. Et nous avons décidé de renouer le contact avec le groupe Duval, maître d’œuvre du projet afin de tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être : une bande forestière derrière les chalets A, B et C, une optimisation, sans modifier, hélas, la distance entre l’Ecrin Blanc et le chalet F des Cimes Blanches, de la bande végétalisée qui séparera nos deux propriétés, la création d’un retour piste vers l’ouest des Cimes Blanches, entre les chalets E et F et la revégétalisation de ce secteur. Si le groupe Duval accepte nos sollicitations, nous mutualiserons, l’hiver, le départ « skieurs » vers les Eucherts et nous leur permettrons de passer leurs réseaux sur notre servitude. Dans le cas contraire, nous maintiendrons nos procédures.
Mais après quatre ans de lutte contre ce projet, je pense qu’il faut savoir accepter un jugement. Même s’il nous fait très mal et nous semble injuste.
Au conseil d’administration de l’ACCB, nous sommes certes résignés mais nullement abattus. Car notre association est forte et elle se remettra de ce camouflet. De toute manière il nous faudra bien vivre en bonne intelligence avec l’Ecrin Blanc d’Odalys.
Cette affaire n’a en tout cas nullement plombé l’excellente ambiance habituelle de notre semaine du 15 août. Tant dans la randonnée de l’association remarquablement organisée par Florence et Bernard Fuchs sur les pistes vers Notre-Dame des Vernettes , que lors du barbecue faisant suite à notre assemblée générale. Au « piano », Michel Chevalier et Pascal Foureur ont fait un malheur . Barvo à eux !
Que c’est bon de retrouver cette convivialité, cette ambiance festive, ce bonheur de se retrouver après des mois de morosité dus à ce maudit Covid !
Croyez nous, l’ACCB a encore de belles années devant elle. Et ce n’est pas l’Ecrin Blanc qui altèrera son dynamisme !