Rencontre avec Yanick Davière, directeur général de CGH
Représentée par Christine Le Denmat et Jean-Claude Virfeu, l’ACCB La Rosière a rencontré le 19 novembre, au siège du groupe MGM, Yanick Davière, directeur général de cette société et de CGH. L’occasion de faire le point, dans une ambiance très cordiale, sur différents sujets préoccupant les propriétaires des Cimes Blanches dont le renouvellement des baux qui interviendra à partir de décembre 2016.
Yanick Davière évoqua tout d’abord la santé de son entreprise, CGH se sortant mieux des difficultés actuelles que la branche construction du groupe MGM plus impactée par la crise. Sur la saison 2012-2013, le taux de remplissage de notre résidence a frôlé les 74% contre une moyenne de 70% à l’ensemble des résidences gérées par CGH. Pour cet hiver 2015, si à la mi-novembre les réservations étaient à peu près identiques à celles de l’an passé, le directeur général de CGH reconnaît néanmoins que le marché français a du mal à démarrer.
Après cette introduction, nous avons exprimé au directeur général de CGH notre soulagement après l’arrivée, aux Cimes Blanches, d’un nouveau directeur, beaucoup plus carré que ses prédécesseurs. Cet été, Pascal Lavigne a fait l’unanimité. Et, grâce à son professionnalisme et à son efficacité, un tas de petits problèmes ont été résolus.
Reste, pour cet hiver, un gros point noir avec la découverte d’un certain nombre de pannes sur les sèche-chaussures situés dans les casiers à ski des chalets D, E, F, G et H. Alerté tardivement et n’ayant pas prévu une telle dépense à son budget (chaque bloc coûte en effet 500 €) Yanick Davière nous a fait part de son impossibilité d’effectuer ces réparations pour la saison qui arrive. « Nous les ferons petit à petit mais je dois gérer un budget et comme la plupart des entreprises nous sommes confrontés à une situation économique très compliquée. »
Après ce tour d’horizon, place à l’objet majeur de notre rendez-vous : l’échéance des baux de nos appartements.
Yanick Davière nous a rappelé l’intérêt que le groupe MGM porte à notre résidence et il nous a affirmé que le but de sa société était le renouvellement des baux (9 ans + 6 mois) avec le plus grand nombre. Et ce dès décembre 2016.
Contrairement aux pratiques d’autres gestionnaires de résidences de tourisme il nous a assuré qu’aucune baisse de loyer n’interviendrait (aucune proposition financière ne nous a cependant été faite) et que les formules proposées resteraient sensiblement les mêmes que celles pratiquées aujourd’hui. Seule exigence, une revalorisation de notre patrimoine. Cette réhabilitation (rafraichissement des peintures et boiseries, changement du canapé, du mobilier, de la literie, des rideaux) est estimé par CGH à 8 000 € HT pour un 2 pièces, 12 000 € pour un 3 pièces, 14 000 € pour un 4 pièces, 16 000 € pour un 5 pièces). Des chiffres à notre avis largement surévalués, – et notre interlocuteur ne nous a pas démenti. Nous avons d’ailleurs convenu d’un nouveau rendez-vous aux Cimes Blanches, fin janvier, pour examiner la situation sur place et faire des propositions.
Pour les propriétaires ne souhaitant pas renouveler leur bail, CGH se rangera derrière la législation française inhérente aux baux commerciaux et les engagements des propriétaires dans le bail signé lors de l’achat de leur appartement.
Ces derniers devront rembourser à l’Etat, la TVA sur la base des 9/20 restant à courir, payer à CGH un droit d’éviction correspondant à deux années de chiffre d’affaires (plus de 35 000 € pour un 3 pièces de 60 m2) et, à la commune de Montvalezan, des pénalités relatives à la loi montagne suite au non respect d’un engagement de 18 ans en résidence de Tourisme. De ce côté, la note est salée (350 € par m2 shon et par année non respectée). Sur ce dernier point, le maire de La Rosière nous a toutefois expliqué lors de l’AG de l’ACCB, en août dernier, qu’il n’appliquerait pas cette pénalité. Notre avocat nous a, de son côté, assuré qu’aucune jurisprudence n’existait dans ce domaine et que devant un tribunal les propriétaires auraient de sérieuses chances de gagner.
Dernière chose, les propriétaires devront payer les charges de propriété au réel et n’auront plus accès à l’accueil de la résidence, à la piscine et au spa.
La grande majorité des membres du Conseil syndical et du conseil d’administration de l’ACCB La Rosière regrette bien sûr que lors de l’achat de nos appartements, certains vendeurs aient masqué les côtés négatifs du bail commercial. Cela dit, malgré quelques tiraillements de temps à autre, CGH a toujours payé nos loyers rubis sur ongle. Dans la mesure où il continuera et respectera ses engagements à notre égard, nous ne pouvons que vous inviter à reconduire votre bail avec la Compagnie Générale Hôtelière. C’est l’intérêt de CGH mais c’est également le nôtre.
Dernier volet de notre entretien, un différend financier à propos de charges impayées par le groupe MGM à notre syndic, Elegna Immo. Nous avons proposé au directeur financier du groupe MGM une réunion, avant la fin de l’année, avec la comptable de notre syndic, en présence d’un membre du Conseil syndical des Cimes Blanches. Afin que tout soit mis à plat et que le litige soit résolu.
De son côté, CGH se plaint du non-paiement des charges fixes prévues dans notre bail commercial (25 € du m2) par un certain nombre de propriétaires ayant bénéficié d’une avance financière lors de leur achat et ne percevant aucun loyer. Pour l’intérêt de la copropriété, nous invitons ces propriétaires à régulariser au plus vite leur situation auprès de CGH.